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Comprendre sa peau pour mieux en prendre soin

Bien que nous n’en ayons pas ou peu conscience, notre peau est l’organe le plus étendu de notre corps et joue un rôle essentiel au quotidien en agissant comme un filtre protecteur afin de nous protéger des agressions extérieures. Mais, finalement, qu’est-ce que la peau ? De quoi est-elle faite ? Petit zoom sur la question !



D’épaisseur variable en fonction des endroits, notre peau se compose de trois couches superposées :


L’hypoderme

L’hypoderme est la couche la plus profonde de notre peau : elle se compose essentiellement de cellules graisseuses qui jouent un rôle de soutien et de protection de nos organes. Elle peut être plus épaisse dans certaines zones de notre corps, surtout dans les zones qui sont soumises à des pressions, comme dans nos fesses par exemple ! C’est d’ailleurs dans cette graisse que nous puisons nos réserves énergétiques en cas d’effort intense ou bien de jeûne. Cette même graisse agit comme un isolant avec les températures extérieures en nous maintenant à bonne température.


Le derme

Le derme est la couche intermédiaire entre l’hypoderme et l’épiderme. Composée à plus de 80% d’eau, elle est la plus dense et riche en collagène et en élastine, des protéines permettant à notre peau d’être ferme et élastique. Le derme est lui-même composé de trois couches :

  • Le derme profond fait la transition avec l’hypoderme. Riche en vaisseaux sanguins, il nourrit les cellules de l’épiderme grâce aux nutriments qui passent par ses vaisseaux. On y retrouve des cellules graisseuses, les adipocytes, spécialisées dans le stockage des lipides.

  • Le derme réticulaire est la partie la plus épaisse du derme : c’est à cet endroit que nos poils et nos cheveux prennent racine. C’est également ici que se trouvent les glandes sébacées, qui permettent la production de sébum et les glandes sudoripares, qui permettent la production de la sueur. Toutes deux mélangées, les sécrétions que sont le sébum et la sueur forment ce qu’on appelle le film hydrolipidique de la peau en remontant à sa surface par les pores. Indispensable à la bonne santé de notre peau, ce film permet de la défendre contre les bactéries et de la protéger des agressions extérieures, en agissant comme une barrière protectrice.

  • Le derme papillaire est la couche supérieure du derme, située juste sous l’épiderme. Elle est composée d’une multitude de vaisseaux microscopiques et contient un grand nombre de récepteurs nerveux et sensoriels. C’est également une zone très riche en collagène : cette protéine, très importante, permet aux tissus de notre épiderme de se régénérer et de préserver son élasticité.

L’épiderme

L’épiderme est la couche superficielle de notre peau. Dépourvu de vaisseaux sanguins, il empêche ainsi le passage direct des microbes et des autres indésirables à l’intérieur de notre corps. Nous y retrouvons ainsi les cellules de Langerhans, capables de capturer les corps étrangers, tels que les bactéries, les virus ou bien les allergènes. Ces cellules font parties de notre système immunitaire. Elles ont le pouvoir de protéger et de stimuler notre système de défense et jouent un rôle important dans les réactions allergiques cutanées. L’épiderme est lui-même composé de quatre couches :

  • La plus profonde, la couche basale, est le lieu de production et de renouvellement de la kératine. La kératine est une protéine qui permet à notre peau d’être résistante et imperméable. C’est également dans cette couche de notre épiderme qu’est fabriqué la mélanine, qui donne de la couleur à notre peau et qui lui permet de se protéger du soleil.

  • Au-dessus d’elle se trouve la couche épineuse, où les protéines de kératine, les kératinocytes, se lient entre elles et permettent ainsi à notre peau d’être imperméable.

  • Encore au-dessus se situe la couche granuleuse, dans laquelle nos kératinocytes viennent s’accumuler en nombre dans les cellules de notre peau.

  • La dernière couche, la couche cornée, en contact direct avec l’extérieur, ne contient que des kératinocytes dans leur phase ultime de transformation, alors appelés cornéocytes, qui ne sont ni plus ni moins que nos cellules de kératinocytes remontées à la surface, aplatis et en fin de vie ! Cette couche ultime est ce qu’on appelle la couche superficielle de l’épiderme, dont les cellules, une fois mortes, se détachent. Certaines zones de notre corps présentent plus de cornéocytes que d’autres : cet épaississement de la peau survient pour protéger les zones soumises à trop de pressions et de frottements, comme il est le cas bien souvent de nos talons.

Comment la peau se régénère-t-elle ?

Notre peau est en renouvellement permanent : les cellules qui composent notre épiderme, les kératinocytes, responsables de sa résistance et son imperméabilité, se renouvellent tous les 20 jours environ et meurent en remontant à sa surface, se détachant alors de l’épiderme (les fameuses peaux mortes), qui seront alors remplacées par d’autres cellules et ainsi de suite !


Comment la peau cicatrise ?

Chaque peau et chaque individu étant unique, nous possédons tous une manière de cicatriser différente, elle-même évolutive dans le temps, en fonction de notre âge et de notre état général. La cicatrisation va elle-même dépendre du type de blessure, de sa profondeur ou encore de sa localisation.

La cicatrisation s’effectue en 3 étapes :

  • Lors de la première étape et au bout de quelques minutes seulement après la blessure, le sang coagule afin de permettre l’étanchéité de la zone atteinte. Nos cellules de défense, les cellules de Langerhans font alors leur apparition afin d’éliminer les tissus morts, les débris et la présence éventuelle de microbes. C’est à ce même moment que d’autres cellules, les fibroblastes vont commencer leur travail de reconstruction des tissus.

  • Lors de la seconde étape, qui survient trois à quatre jours après la blessure, les fibroblastes remplissent encore leur rôle de reconstruction, pendant que le collagène entre alors en action pour la consolider. De nouveaux vaisseaux sanguins apparaissent et de nouveaux tissus se forment ainsi petit à petit et couche par couche.

  • Lors de la troisième étape entre six et dix jours en moyenne après la blessure, les fibres de collagène prennent leur place définitive et la cicatrice se raffermit. Les cellules de kératine de la couche basale se multiplient et recouvrent totalement les surfaces libres de la plaie.

De quoi la peau a-t-elle besoin pour se régénérer ? Quand est-ce que la peau commence à vieillir ?

Le collagène joue un rôle essentiel dans la régénération de notre peau : cette protéine permet à notre peau d’être élastique et ferme. Nous produisons naturellement du collagène en quantité jusqu’à nos 30 ans en moyenne, puis nous en produisons de moins en moins, ce qui rend alors notre peau plus fine, plus flasque et plus ridée avec les années !

Le vieillissement cutané, qui vient inexorablement avec le temps et diminue ainsi naturellement le collagène est une fatalité, certes, mais peut être favorisé prématurément. Si certains facteurs génétiques peuvent avoir une incidence sur le vieillissement prématuré, ce sont avant tout notre environnement et nos habitudes qui en sont la cause, comme une alimentation pauvre en minéraux et en vitamines, le stress, le manque de sommeil, la pollution, l’excès d’exposition au soleil, le tabac… En bref, une bonne hygiène de vie permet de garder une peau saine et en bonne santé plus longtemps, à défaut de pouvoir arrêter le temps !


Pour encore plus de détails et d’informations sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter le site professionnel de la société de dermatologie française sur lequel nous nous sommes basés pour rédiger cet article !

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